L'édition 2004

 

J’ai été très heureux d’ouvrir toutes grandes les portes d’Am Stram Gram au 4 ème festival d’Ateliers-Théâtre.

J’ai vécu durant une semaine au rythme et au cœur d’une ruche.

J’ai senti la tension, mêlée au plaisir, des jeunes artistes avant, pendant et après les spectacles.

J’ai partagé l’émotion des actrices et acteurs, du côté scène, qui ont découvert notre théâtre dans leur enfance, du côté salle.

J’ai apprécié la diversité des spectacles, le mélange des genres.

J’ai constaté l’engagement, l’acharnement, des réalisatrices et réalisateurs.

J’ai aussi entendu les revendications des animatrices et animateurs.

On m’a offert plus d’une coupe de champagne.

Je sais que les responsables des Ateliers et du Festival devront être attentifs, et sans doute se battre pour continuer à exister.

J’ai admiré la passion, la générosité et le pouvoir de conviction de Marie- Christine Epiney.

Je soutiens, sans réserve, le développement du théâtre sous toutes ses formes, dans les établissements scolaires et à l’extérieur.

Il est question de grandir

Il est question de s’exprimer.

Il est question de réfléchir.

Il est question de prendre du plaisir et de le communiquer au public.

Il est question d’intelligence et de sensibilité.

Je m’oppose à celles et ceux qui estiment que l’art et la culture coûtent trop cher à la société.

Il n’y aura jamais trop de présence artistique, de bon niveau, dans nos cités. 

Pour rendre hommage à celles et ceux qui ont fait le 4 ème festival, je vous invite à méditer sur le splendide texte de Fabrice Melquiot, qui visite fréquemment les écoles et collèges de nombreux pays, et qui est au programme des lycéens français qui choisissent l’option théâtre pour leur bac.

«  Un poème est une vision du monde et une manière de dire autrement cette vision ; comme la pièce de théâtre. Elle est l’expérience d’un homme en même temps qu’une expérience sur le réel. Je crois que la poésie n’écarte pas de la réalité, mais qu’elle nous y ancre davantage, autrement : tu ne lis pas la poésie pour rêver, tu lis de la poésie parce qu’elle ajoute de la réalité à la réalité.Et ton œil est lavé, soudain par le poème. Sûr que le théâtre est le lieu du dépaysement et que ce que l’on va chercher c’est un ailleurs. Mais, on va chercher un ailleurs qui nous permettra de revenir ici, mieux qu’avant le voyage, ou pire - mais différent. »

 

 Dominique Catton